Comme dirait Yvon Deschamps : « Un vieux cliché m’a dit un jour : La seule vraie constante, c’est le changement ».
Mais ne trouvez vous pas que nous sommes particulièrement gâtés, depuis quelque temps, en matière de changement ? Nous semblons vivre une accélération de tous ces changements.
Nous perdons plusieurs de nos repères, avant d’avoir localisé les nouveaux.
Tout se passe comme si nous vivions une époque charnière. Nous quittons un monde, une époque, pour entrer dans un autre.
En fait, si nous avions la possibilité de nous élever un peu (je sais, ce n’est pas donné à tout le monde) et que nous décollions notre nez du téléjournal ou du dernier tweet, nous aurions la surprise de constater que, tout comme Leonardo Da Vinci (1452-1519), nous vivons en pleine Renaissance.
Pas besoin d’attendre qu’un historien du XXIIIième siècle le déclare avec 200 ans de retard. Nous avons la chance inouïe de vivre en plein cœur d’une Renaissance, ce qui ne s’était pas produit depuis plus de 500 ans.
Selon l'historien René Rémond, une « Renaissance » se caractérise par :
- L'apparition de nouveaux modes de diffusion de l'information;
- La lecture scientifique des textes fondamentaux;
- La remise à l'honneur de la culture antique (littérature, arts, techniques)
- Le renouveau des échanges commerciaux;
- Les changements de représentation du monde.
Cette 2ième Renaissance, c’est la période charnière qui nous mènera, d’une ère d’industrialisation débridée et de croissance à tout prix, à une ère de développement durable.
Cette 2ième Renaissance s’est pointé le nez en 1972 (Ne me demandez pas l’heure et le jour) et pourrait, tout comme la première, s’étendre sur une centaine d’années.
Mais que s’est-il donc passé en 1972?
En fait, un tourbillon d’événements qui ont profondément positionné la suite des choses :
- Rapport du Club de Rome « Halte à la croissance » suivi, en 1987, du rapport Bruntland « Notre avenir à tous »;
- Naissance du InterNet Working Group, organisme chargé de la gestion d’Internet;
- Rétablissement des relations diplomatiques entre la Chine et les USA (Visite du Président Nixon en Chine);
- Signature d’un premier traité URSS - USA sur la limitation des armements nucléaires;
- Premier séquençage d’un génome, celui du virus MS2.
Greenpeace, s’inspirant du Commandant Cousteau, avait vu le jour en 1971. Les révolutionnaires Microsoft et Apple ont suivi en 1975 et 1976.
Tout était en place pour entreprendre une formidable odyssée culturelle, scientifique, commerciale et politique.
Tout se passe comme si, en 1972 (ou autour de), les plus éveillés d’entre-nous avaient soudainement réalisé que l’Homme n’était pas le Propriétaire, mais plutôt un Locataire, parmi d’autres, de notre planète.
Et quel locataire !!! Il laisse couler l’eau, surchauffe l’appartement, ne se ramasse pas et ne paye pas le véritable prix du loyer. En fait, l’Homme est un locataire, qui vit sous la menace d’une expulsion. C’est sans doute ce qui le sauvera en bout de piste.
J’ai tenté de détecter qui étaient les Leonardo Da Vinci de cette 2ième Renaissance. Pas facile. Robert Lepage, Bill Gates, Peter Ware Higgs, Richard Branson, Steve Jobs, Michael Jackson, Mikhaïl Gorbatchev en sont sûrement. Vous en connaissez sans doute plusieurs autres qui ont contribué, à leur façon, à changer notre représentation du monde.
Nous vivons une époque exaltante, pleine de progrès, d’enjeux et de promesses. Nous sommes privilégiés d’en faire partie.
Aux prophètes de malheur qui nous prédisent la Fin du monde pour le 21 décembre 2012, je vous réponds ceci : Nous vivons une Renaissance; un monde finit et un nouveau est en formation. C’est bien ainsi.
Au plaisir de lire vos commentaires.
Normand de Montigny
« Entreprendre, encore et toujours »
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